Dans mon sac il y a…

« Passes ton chemin mon ami, oh oui passes ton chemin… ne le prends pas mal, et c’est le cœur gros que je te le dis…aujourd’hui ta chariote ne sera point à la fête. Les cloches battent le glas depuis l’aube car « Elle » se meurt …et nous voulons tous lui faire nos adieux »
Sur ces mots il tourna sabots, me laissant là, pétrifié par cette nouvelle : « Elle » se meurt, c’est impossible, « elle » ne peut pas, mais pourquoi « Elle » ?
Voici donc comment je fus cueilli aux Touelles, en ce matin brumeux : c’est à croire que la nature pleurait cette journée avec ses nuages gris.
Aaaah cette histoire m’est douloureuse à bien des égards et malgré les années je sais que mes yeux vont s’embuer.. je m’en excuse mais j’espère que vous comprendrez..
Voici donc… Je me rendais aux Touelles en ce gris matin…c'est-à-dire qu’une fois par mois, je passais dans ce tout petit village, non point pour y faire affaires, mais pour m’asseoir à l’estaminet, respirer la douce quiétude de la vie …et boire quelques verres en discutant avec les copains. J’étais bien là bas, comme qui dirait « un enfant du village » ! On m’avait même parlé d’une petite maison en torchis pas loin du moulin, qui surplombait la rivière… mais ça c’est une autre histoire et je m’égare dans mes souvenirs…
Humhum … « Elle » se meurt …je me souviens…
Lorsque les gens venaient à passer devant chez elle, on lui donnait du Madame et les Messieurs soulevaient leur chapeau avec déférence. Moi c’était différent : j’étais « son petit ». Après ma tournée, je m’installais dans son jardinet et discutais de tout et de rien pendant qu’elle reprisait des chaussettes.
Entre deux rires de petite souris ses paroles étaient empreintes de brins de sagesse et lorsque je lui demandais comment elle savait tout cela sans avoir fait ses lettres, ses yeux malicieux s’illuminaient et elle me demandait : "Qu'as tu dans ton sac de vie ?"
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